Dijon devient en 2024 le nouveau cœur battant de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). Un choix symbolique et stratégique, tant pour l’histoire que pour l’avenir de cette institution centenaire qui, depuis 1924, œuvre à l’harmonisation des pratiques vitivinicoles à travers le monde.
Il y a un siècle, le 29 novembre 1924, à Paris, huit pays (Espagne, Italie, France, Hongrie, Grèce, Luxembourg, Portugal et Tunisie) posaient les premières pierres d’une
coopération internationale visant à réguler un secteur en plein bouleversement. Ces pionniers avaient compris l’urgence de coordonner la production et la commercialisation du vin face à une mondialisation naissante. C’est ainsi que l’Office international du vin, ancêtre de l’OIV, vit le jour.
Aujourd’hui, forte de cinquante États membres issus des cinq continents, l’OIV est l’institution de référence dans le domaine vitivinicole. Ces pays représentent à eux seuls 86% de la production totale et 71% de la consommation mondiale de vin, soulignant ainsi l’influence majeure de l’organisation sur la scène internationale. Plus de deux bouteilles de vin sur cinq consommées dans le monde étant importées, l’importance de la collaboration et de l’harmonisation internationales ne cesse de croître, consolidant le rôle central de l’OIV dans la structuration et le développement du secteur.
L’OIV a pour objectifs d’informer, d’assister, d’harmoniser, de normaliser et d’apporter un soutien constant au secteur vitivinicole. Pour accomplir cette mission ambitieuse,
l’organisation s’appuie sur un réseau solide de plus de 1 000 experts provenant du monde entier. Ces spécialistes, issus de divers domaines tels que la viticulture, l’œnologie, l’économie, le droit ou encore la santé, travaillent de concert pour élaborer des recommandations et des normes qui façonnent l’avenir de la filière. Aujourd’hui, Dijon s’insère ainsi dans la liste prestigieuse des villes à accueillir une organisation internationale. En s’installant ici, l’OIV se rapproche de la réalité du terrain. Autre clin d’œil du destin, la ville retrouve un lien historique avec son passé, puisque Gaston Gérard, maire de Dijon et secrétaire d’État au tourisme, faisait partie des membres fondateurs de l’Organisation. La boucle est bouclée.
