LE MAGAZINE DES DÉCIDEURS & DES RÉSEAUX DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

DBBC • Prendre de la hauteur

Ivan Girardot, président du groupe Brador et adhérent du Dijon Bourgogne Business Club

Entre Paris, Singapour et Dijon, le parcours d’Ivan Girardot pourrait tenir dans un manuel de finance internationale. Mais depuis qu’il a repris trois PME industrielles regroupées au sein du groupe Brador qu’il préside, son ancrage est redevenu bourguignon. C’est dans ce contexte qu’il a rejoint le Dijon Bourgogne Business Club, un cercle qu’il ne se destinait pas à fréquenter. Zoom sur les atouts d’un club pas comme les autres.

Un club loin du copinage

Lorsque Richard Rudelle, le fondateur du Dijon Bourgogne Business Club, lui propose d’adhérer au DBBC, Ivan Girardot hésite. Récemment revenu à Dijon pour changer de parcours, il redoute les cercles trop fermés, les réseaux où le copinage supplante la compétence. « Dans mes métiers précédents, on ne vivait que par l’expertise. Je n’ai jamais eu pour réflexe de distribuer des cartes de visite, et encore moins pour ambition de rejoindre un club. » Mais cet espace entre pairs, sans pression commerciale, où l’on vient d’abord pour souffler, séduit l’ancien professionnel de la finance. « C’est un temps pour prendre du recul. Quand on a le nez dans le guidon, ça compte beaucoup. »

La qualité des intervenants fait immédiatement la différence. Lorsqu’on lui demande de ne retenir qu’un instant du DBBC, Ivan Girardot évoque le « temps fort » de chaque rendez-vous : un moment suspendu où soixante dirigeants écoutent un témoignage fort, comme celui de Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID, qui raconte l’exigence, la peur contenue et la protection de ses équipes. « On était très loin de nos métiers. Mais ce genre de témoignage vous marque. »

CE SONT DES MOMENTS QUI FONT DU BIEN ET QUI VOUS ENRICHISSENT.

Ivan Girardot, président du groupe Brador et adhérent du Dijon Bourgogne Business Club

Des récits qui inspirent

Le DBBC fait venir des profils auxquels les dirigeants auraient parfois du mal à accéder autrement. Anciens patrons d’unités d’élite, figures industrielles, témoins d’histoires hors norme comme Jérôme Kerviel… « Peu importe le secteur : ce sont toujours des expériences qui vous nourrissent. » De ces échanges aussi précieux qu’improbables, Ivan Girardot retire surtout des valeurs. Des valeurs qui le touchent et qu’il transpose à sa propre vie de dirigeant d’entreprises. Et c’est sans doute ce pas de côté qui permet au DBBC d’éviter l’écueil classique des réseaux saturés de conseillers et de démarcheurs. « Ce n’est pas ce que je viens chercher. Je viens me connecter au territoire, à son actualité, apprendre à connaître les acteurs locaux, créer du lien. Le business vient ensuite, naturellement, si les compétences sont là. »

Un format pensé pour les dirigeants

L’autre force du DBBC, c’est son organisation. « Les rendez-vous sont réguliers et les déjeuners eux-mêmes sont très rythmés. On arrive entre 12h et 12h15, on repart à 14h30. C’est carré, mais c’est parfait », raconte le président du groupe Brador. Un format court, dense, qui n’empiète pas sur l’agenda chargé des chefs d’entreprise et garantit la qualité des échanges. Et puis, il y a le ton des rencontres, qui compte tout autant : une ambiance conviviale, directe, sans chichi. « L’accueil est simple, franc, et Richard donne le ton avec une touche d’humour toujours bien placée. Ce sont des moments qui font du bien et qui vous enrichissent vraiment. » Après deux ans d’existence, c’est à sa façon, entre affaires et respiration, que le Dijon Bourgogne Business Club continue de tracer sa voie. Un cercle singulier et ouvert qui n’a pas fini de proposer des rencontres aussi rares que nécessaires.

Texte : Alban Salmon / Photographie : Ayoub Rahali

DANS LA MÊME CATÉGORIE...