De belles rencontres grâce à Alain Hugard, le président délégué de l’automobile club de Bourgogne, c’est ce que Décideur va vous proposer à chaque numéro. Avec, pour cette première, Franz Hummel, Rémi Despoix et Jean-Michel Wilmotte… Pas mal, non ?
Autour de la passion de tout ce qui roule, l’Automobile Club de Bourgogne forme un puissant réseau. À l’image de son président délégué, Alain Hugard, dont l’entregent n’a d’égal que sa disponibilité. Ce dont Décideur ne se prive pas d’user et d’abuser. En mai dernier, à l’occasion d’un chapitre de l’automobile qui se tenait au Clos de Vougeot, nous apprenons que sont conviées des personnes dont les noms résonnent pour tous les amoureux de l’automobile. À ma gauche, Rémi Depoix, le président du festival international de l’automobile. À ma droite, Franz Hummel, ancien pilote et organisateur des mythique 24 heures de Chamonix. C’est dans le confort douillet du bar du Grand Hôtel La Cloche, à Dijon, qu’Alain Hugard nous présente ses deux amis et engage une conversation à bâtons rompus.
« Le design est l’acte déclencheur d’achat pour au moins de 80% des gens. »
Le retour du festival « physique » dès 2023
« C’est en 1984 que nous avons, avec Rémi, créé de vrais liens d’amitié, confie Franz Hummel. Au-delà de notre passion commune, je souhaitais relancer l’organisation des courses sur glace des 24 heures de Chamonix, et il m’a accompagné afin de trouver de solides partenaires. » Le succès dépassera toutes les espérances et des directs dans Auto Moto ou au journal de 20 heures à la fin des années 1980 vont en faire « le Monaco d’hiver » et les bases du futur Trophée Andros. Un succès lié aussi au fait que Rémi Despoix eut l’idée d’associer l’événement à un festival tout à la gloire du design, base de la fameuse élection de la plus belle voiture de l’année. « Ce fut assez dingue avec des partenaires comme TF1, Europe 1 ou l’Automobile Magazine. Dès 1989, un vote fut organisé auprès du public. À l’époque, près de 100 000 votes avaient été recueillis par Minitel. »
Pour l’édition 2001, estimant que la municipalité de Chamonix n’était pas assez investie, Rémi Despoix prend la décision forte d’installer cette institution à Paris, place Vendôme. La manifestation prend alors une dimension plus internationale. Devenu le festival automobile international, l’événement n’a, depuis, plus quitté la capitale, passant par le Grand Palais en 2006 et en 2007 avant d’élire domicile au pied du dôme des Invalides l’année suivante. « Après une édition virtuelle en 2021, Covid oblige, l’exposition reviendra en physique dès 2023. » Un événement d’autant plus attendu que, selon un récent sondage, « le design est l’acte déclencheur d’achat pour au moins de 80 % des gens ».
La voiture, un objet tellement intéressant
Comme avec Alain Hugard, nous ne sommes jamais à l’abri d’une surprise. Et voilà que nous rejoint Jean-Michel Wilmotte, le célèbre architecte et, justement, président du jury du dernier festival international de l’automobile.À Dijon, son nom évoque bien sûr la piétonisation de la place de la Libération en 2006. Affable, l’homme nous confie son intérêt pour l’automobile « Un objet vraiment intéressant. Un élément de déplacement qui suit les réalités de technologie et de mode depuis bien plus de 100 ans. Comme on va nous empêcher d’avoir à terme de grandes voitures dans nos villes, les constructeurs vont s’adapter et proposer des objets plus petits, qui vont trouver leur propre esthétique. Comme il y a 30 ou 40 ans, quand les automobiles étaient bien moins imposantes. On voudrait nous faire croire que la voiture serait devenue contre nature. Alors qu’au contraire elle va s’adapter aux attentes nouvelles et c’est son design provoquera toujours l’émotion. » Et c’est Jean-Michel Wilmotte qui le dit…
« Les automobiles vont s’adapter aux attentes nouvelles et c’est leur design qui provoquera toujours l’émotion. »