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COB 21 : pari sur l’avenir

Spécialiste de l’interrégional et du « dernier kilomètre », le transporteur COB 21 basé à Ouges mise sur l’électrique pour être en adéquation avec le potentiel passage de la métropole dijonnaise en zone à faibles émissions (ZFE).

De la livraison de journaux pour le Bien Public en 1998 à la PME de plus de 110 collaborateurs, il n’y a qu’un pas… Enfin quelques kilomètres plutôt. Dans un parcours parfois semé d’embûches, Charles et Julien Pinnert, les cogérants de l’entreprise, ont réussi à surmonter les obstacles dans un secteur souvent en tension. Aujourd’hui spécialisée dans l’interrégional et la livraison du « dernier kilomètre », la palette et le transport en lots et demi-lots, la société COB 21 s’est bien diversifiée. En 2008, les deux frères étendent même leur rayonnement en créant COB 71, une société sœur à Chalon-sur-Saône. Membre du réseau Pall-Ex, pour lequel elle dessert la Côte- d’Or, le Doubs et le Jura, l’entreprise est rentrée en 2019 au sein du réseau Flo-Palettes : le fret palettisé est devenu l’une de ses spécialités, en prenant en charge pour le compte de tiers, de 1 à 5 palettes sur toute France, et depuis peu, sur certains pays Européens.

« La métropole souhaite passer en ZFE et c’est une bonne chose. Nous voulons nous adapter à ce changement, mais il va falloir nous aider. » Julien Pinnert, co-gérant de COB 21

En avance sur son temps

Avant-gardiste dans l’âme, Julien Pinnert mise depuis de nombreuses années sur l’électrique. En 2020 déjà, il faisait entrer un Man eTGE au sein de sa flotte. « Le passage à l’électrique est nécessaire dans notre métier. De plus en plus de métropoles vont l’imposer dans leurs centres-villes. » Ce qui ne relevait que de la prospective lointaine il y a peu devient aujourd’hui une réalité tangible. Au vu de la bonne qualité de son air, Dijon est pour le moment exempté de ZFE… Mais jusqu’à quand ? Plutôt que d’être attentiste, Julien Pinnert privilégie l’adaptation, ce qui va d’ailleurs de pair avec ses convictions. Pour répondre à une demande en poids lourds, il élabore une étude en recevant tous les constructeurs de véhicules électriques. Finalement, en septembre 2022, COB 21 jette son dévolu sur Volta Trucks, et son camion Volta Zéro.. « Cela correspondait parfaitement à notre demande, avec de nombreux détails qui faisaient la différence comme une conduite centrale, pas de marche pour monter dans le véhicule, des portes automatiques, des caméras intégrées en guise de rétroviseurs, une cabine interactive, une autonomie de 200 kilomètres… Ce sont des véhicules qui s’adaptent parfaitement à une conduite ultra-urbaine« .

COB 21 : pari sur l'avenir
Le Volta Zéro, camion électrique conçu par Volta Trucks.

Néanmoins, ce genre de bijou de technologie a un coût. Comptez 315 000 euros, contre 110 000 euros pour un véhicule thermique. « Normalement, l’amortissement de l’achat d’un camion se fait sur cinq ans, mais il faut sept ans pour un électrique. Et encore, il ne faut pas que le prix de l’électricité augmente. L’investissement pour l’achat d’une dizaine de camions et pour la station de rechargement se monterait à plus de 3,5 millions d’euros. C’est un pari que nous faisons sur l’avenir, car nous croyons en notre projet. Mais si la région, l’Ademe et la métropole ne nous suivent pas, le projet ne verra jamais le jour. Je ne mettrai pas mon entreprise en péril parce qu’on nous impose quelque chose. La métropole passera en ZFE et c’est une bonne chose. Nous voulons nous adapter à ce changement, mais il va falloir nous aider. Il faut que les institutions publiques et politiques suivent les PME dans ces démarches, car nous ne pourrons pas y arriver seules, contrairement aux grands groupes nationaux et internationaux. »

COB 21 au 8 route de Chevigny à Ouges – 03 80 68 80 31

Crédit photo : Jonas Jacquel

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