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Une nouvelle complémentarité

En octobre dernier, Catherine Petitjean, à la tête de l’entreprise Mulot & Petitjean, succède à Jean-Philippe Girard à la présidence de Dijon Bourgogne Invest, l’agence de développement économique et d’attractivité de Dijon Métropole. Une nouvelle fonction qu’elle aborde sous le prisme de l’optimisme avec son directeur, Stéphane Bossavit.

Entretien complémentaire.

Décideur. Catherine Petitjean, vous êtes depuis 1998 à la tête d’une entreprise qui fait notre fierté à l’international. Après un tel parcours, vous souhaitiez faire dans la réciprocité en vous investissant dans l’attractivité dijonnaise…

Catherine Petitjean. Quand on m’a proposé cette fonction, j’ai réfléchi car il est vrai que j’avais déjà d’autres engagements. J’ai finalement préféré prioriser celui-ci parce qu’il s’agissait de se mettre un peu plus au service de ma ville, en contribuant à développer son attractivité. Mon histoire et celle de mon entreprise sont ancrées à Dijon. C’est un territoire d’exception qui, sous l’impulsion de François Rebsamen, a su se tourner vers l’avenir en répondant aux défis de la transition environnementale. Nous devons faire connaître davantage les atouts de Dijon, en France comme à l’international, afin d’attirer les investisseurs. Mais nous devons aussi, dans le même temps, conforter l’ancrage des entreprises déjà installées pour qu’elles s’y développent et que leurs collaborateurs s’y épanouissent. C’est une mission qui m’honore. Et puis il est vrai que succéder à Jean-Philippe Girard est toujours un atout. C’est un homme initiateur, développeur et rassembleur.

De votre côté, Stéphane Bossavit, vous ne pouviez rêver meilleur profil pour succéder à Jean-Philippe Girard ?

Stéphane Bossavit. La succession a été facile, car il faut savoir que Catherine fait partie des fondatrices de l’agence. Elle appartenait déjà au bureau exécutif et connaissait donc déjà parfaitement Dijon Bourgogne Invest. Nous souhaitions garder cette idée que les entreprises dijonnaises pilotent l’action au service de l’attractivité. C’est une belle continuité par rapport à ce que nous avons initié avec Jean- Philippe Girard.

« Reprendre la présidence de Dijon Bourgogne Invest est une mission qui m’honore. » – Catherine Petitjean, présidente de Dijon Bourgogne Invest.

Vous parlez de continuité, pouvez-vous dresser un bilan de cette première année d’activité de DBI ?

S. B. Il y a deux points importants à retenir. Tout d’abord, il fallait construire l’agence, l’organiser, la doter d’outils commerciaux, former son bureau exécutif… Ensuite, il était attendu que notre action génère des investissements et des emplois. En 2023, nous allons concrétiser plus d’une quinzaine d’implantations nouvelles, avec à la clef environ 300 emplois prévisionnels à 3 ans.

C. P. En 2023, nous avons détecté une centaine de projets. Nous voyons bien que l’agence, grâce à sa structuration, est montée en puissance. Ce sont des projets sur lesquels nous allons travailler.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur certains de ces projets ?

S. B. C’est l’entreprise qui décide quand elle souhaite communiquer sur son implantation. Pour bon nombre de projets que nous avons en portefeuille, nous ne pouvons pas nous avancer et donner des noms. En revanche, je vais vous parler par exemple d’un projet international sur lequel nous pouvons communiquer : la société japonaise Whill, spécialiste des fauteuils roulants électriques qui emploie 250 personnes, a décidé d’installer son siège à Dijon pour le marché français. Elle espère d’ailleurs faire de notre métropole son centre de distribution pour l’Europe. C’est un projet initié en septembre 2022 et qui a abouti en début d’année 2023 avec une installation en zone industrielle Cap Nord. C’est la preuve que Dijon peut aussi être une belle porte d’entrée pour des entreprises qui ne sont pas européennes et qui souhaitent s’implanter sur le continent.

Pourquoi précisément ? Quels sont les atouts de Dijon pour attirer des entreprises ?

C. P. Je suis une Dijonnaise et j’aime ma ville. Ses atouts, ce sont sa taille humaine, sa qualité de vie, son offre culturelle importante, la proximité avec les lieux de vie, ses nombreux équipements… C’est une ville qui est aussi engagée dans la transition écologique. Notre connexion avec Paris est très facile et, pour renforcer notre accessibilité internationale, nous sommes mobilisés sur la relance de la la ligne TGV Dijon-Roissy. L’agence travaille aussi sur les enjeux RH, en accompagnant les entreprises qui souhaitent s’implanter à Dijon, pour faciliter notamment la mobilité de leur personnel. Les salariés aspirent aujourd’hui à un autre modèle de vie : Dijon a tous les atouts pour permettre un changement de vie ! Mon activité professionnelle me permet de me rendre compte du rayonnement de Dijon : la fréquentation de nos boutiques en est un baromètre. Or nous constatons que la durée de la saison touristique s’est allongée, qu’il y a davantage de congrès et de tourisme d’affaires. Dijon rayonne de plus en plus. Sur la scène des congrès d’affaires et du rayonnement économique, nous pouvons aussi compter sur la SPL Dijon Bourgogne Events. Nous devons travailler tous ensemble, car nous sommes tous ambassadeurs de notre territoire.

Dijon Bourgogne Invest – 40 Avenue du Drapeau à Dijon – dijonbourgogneinvest.fr

Jonas Jacquel

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