Avec un enseignement qui mêle excellence pédagogique, équipements de pointe et partenariats solides, l’École des Métiers Dijon Métropole forme chaque année une nouvelle génération d’opticiens-lunetiers prêts à voir loin. Mais quels sont les visages et les forces de ce succès ? Immersion dans un univers où précision et transmission sont les maîtres-mots.
« Chaque élève apprend autant dans les livres qu’au bout de ses mains » Fabrice Pechinot, Directeur adjoint à l’École des Métiers Dijon Métropole.
Il a le regard de ceux qui croient en l’action concrète. Fabrice Pechinot, tout juste installé dans son fauteuil
d’adjoint de direction à l’École des Métiers Dijon Métropole depuis le 2 septembre 2024, a déjà une vision claire pour les filières dont il a la charge. Ce qu’il aime, c’est le pragmatisme, la technique, le geste. « C’est en forgeant qu’on devient forgeron », lâche- t-il avec un sourire en coin. Une maxime qui pourrait presque servir de slogan à l’école où il vient de poser ses valises après 25 ans dans l’enseignement. Avec ses 1 500 apprentis et un taux d’insertion professionnelle de 92%, il l’assure : « chaque élève apprend autant dans les livres qu’au bout de ses mains ».
Parmi les filières qui brillent ici – de la coiffure à la fleuristerie, en passant par les métiers de bouche -, il y a un joyau discret mais éblouissant : l’optique. Dans des ateliers où s’entrechoquent verres correcteurs et machines de polissage dernier cri, une quarantaine d’étudiants se forment chaque année à un métier à la croisée des chemins entre santé, technique et commerce. Depuis 20 ans, le BTS optique-lunetterie de l’école forme des experts qui savent aussi bien ajuster une monture que conseiller un client sur un style. Et depuis dix ans, une licence en partenariat avec le campus Sup Santé ajoute une corde supplémentaire à leur arc.
Mais la vraie richesse de cette filière, c’est sans doute ses enseignants. Prenez Imen Zrig,
docteure en sciences pour l’ingénieur : elle transmet à ses élèves l’art et la science de l’optique, des bases théoriques jusqu’aux subtilités de l’instrumentation optique. Ou Charles Dagneaux, Meilleur Ouvrier de France Lunetier, qui initie les étudiants aux montages complexes et à la conception 3D. À leurs côtés, des professionnels comme Aude Bourguignon, opticienne à Dijon et Beaune, viennent compléter cet apprentissage par des retours d’expérience venus directement du terrain.
Vision d’avenir
Fabrice Pechinot le sait, pour former les opticiens de demain, il faut être en phase avec les outils d’aujourd’hui. Ici, les laboratoires et plateaux techniques rivalisent avec ceux des meilleures entreprises. Dernière acquisition ? Prochainement une imprimante 3D qui permettra aux étudiants de s’essayer à la conception d’équipements sur mesure. « Nous faisons une veille constante pour que nos apprentis soient formés avec les mêmes outils que ceux utilisés dans leurs entreprises d’accueil », précise-t-il. Cette modernité se conjugue avec une pédagogie personnalisée et une attention portée au moindre détail. Chaque étudiant reçoit une tenue professionnelle et une mallette d’équipement pour débuter sa formation. Et l’accompagnement va bien au-delà de l’aspect technique : l’école enseigne aussi les
fondamentaux du marketing et du conseil client, des compétences essentielles dans ce secteur en perpétuelle mutation.
L’optique à l’École des Métiers, c’est aussi une porte grande ouverte sur le monde professionnel. Pas moins de 100 entreprises du secteur – des géants comme Krys ou Optique 2000 aux artisans indépendants – accueillent les étudiants en alternance ou collaborent sur de nombreux projets. « L’apprentissage est un formidable tremplin vers la vie active », résume Nicolas Billard, du collectif des Lunetiers et partenaire de l’école. Et les résultats sont là : en janvier prochain, une étudiante de l’école défendra ses couleurs à la finale nationale de la GSC Junior, un concours prestigieux organisé par le groupe Krys.
L’École ne compte pas s’arrêter là. Dès la rentrée prochaine, elle ouvrira un bac professionnel optique-lunetterie, répondant à une demande croissante dans ce secteur. En parallèle, elle multiplie les initiatives comme les Journées de la Vision, prévues pour février 2025, où des examens de vue seront offerts à des étudiants précaires de l’Université de Bourgogne. Une belle vision d’avenir pour l’École des Métiers Dijon Métropole.
École des Métiers Dijon Métropole
1, chemin de la Noue à Longvic
0380684880
ecoledesmetiers.fr
Journées portes ouvertes :
- Samedi 1er février 2025
- Samedi 15 mars 2025
Texte : Quentin Scavardo / Photographie : Jonas Jacquel
