Club historique du handball en France, l’Entente Sportive Besançon Féminin (ESBF) est un élément de fierté des Bisontins. Fierté que Daniel Hournon ne cache pas quand il parle du club qu’il préside depuis 2018.
La consonance a tout d’une évidence. Aux oreilles des Bisontins, « Besançon » rime avec « ballon rond ». Pas celui qu’on envoie avec les pieds, celui qui se joue avec les mains et se transmet avec le cœur. Ne dit-on pas « Besançon, terre de handball » ? Dans cet univers, l’Entente sportive Besançon féminin (ESBF) tient à coup sûr une place de premier rang. Par son histoire, le club rayonne dans toute la région, et même bien au-delà. Si le club naît en 1970, c’est véritablement en 1992 – avec la séparation des sections masculine et féminine – que l’ESBF voit le jour. C’est le début d’une épopée incroyable dans les années 2000 qui reste gravée dans les esprits de tous les amateurs de hand : entraîné par Christophe Maréchal et Joëlle Demouge, le club bisontin décroche trois titres de championnes de France (1998, 2001, 2003), quatre coupes de France (2001, 2002, 2003, 2005), deux coupes de la Ligue (2003, 2004), une place dans le top 8 européen et enfin la fameuse victoire en coupe d’Europe.
« Le handball coule dans les veines des Bisontins et des Bisontines »
Quand on lui parle de cet héritage, Daniel Hournon, le nouveau président de l’ESBF, se dit fier d’avoir repris les rênes d’un fief historique du handball féminin. « Le handball coule dans les veines des Bisontins et des Bisontines, c’est un fait ! » Acteur incontournable du monde de la grande distribution, le directeur du Super U de l’Amitié de Saint-Ferjeux a toujours été un passionné de sport. Plus attiré d’abord par le monde footballistique, il est pourtant devenu un acteur majeur du handball en prenant la succession de Didier Weber en 2018. « Ce sont mes petites filles qui m’ont mis le pied à l’étrier. Je les accompagnais lors des matchs et, en tant que partenaire officiel depuis 2013, je passais de bons moments à découvrir ce sport. Comme j’ai toujours très bien été accueilli par la ville de Besançon, je me suis dit qu’il fallait que je redonne ce que j’avais reçu. » Dès son arrivée, Daniel a souhaité restructurer et réorganiser le club. Toujours soutenu par la ville et par plus de 115 partenaires, l’ESBF voit l’avenir avec optimisme. « Après la période d’incertitudes que nous avons connue, il fallait réussir à redonner de la visibilité au club. Nous avons largement travaillé sur notre organisation en interne pour grandir. » Un projet qui passait par le recrutement de Justine, qui a rejoint l’aventure en tant que chargée de communication et qui s’occupe de tous les réseaux du club.
Un nouveau regard sur le sport féminin
Dans cette décennie où le sport féminin prend une ampleur nouvelle, beaucoup de chefs d’entreprise sont fiers d’associer leur image à celle du club. « Ils aiment beaucoup ce jeu propre, beau et esthétique que proposent nos joueuses et ils invitent leurs clients avec grand plaisir », souligne Daniel Hournon. Il faut dire que le centre de formation de Besançon est un terreau fertile pour les graines de championnes. À l’image de Lucie Granier ou d’Audrey Dembele, sélectionnées récemment en équipe de France. En tout, pas moins de 19 joueuses passées par l’ESBF ont fini chez les Bleues. « Cette formation est la clé de notre réussite, mais le risque, c’est que nos joueuses soient repérées et prises par d’autres clubs. » Même au-delà de l’esprit sportif, l’excellence de cette équipe bisontine ruisselle sur la vie de la cité. « Nous intervenons souvent dans les écoles et dans les quartiers ». De quoi donner envie à de nombreuses jeunes joueuses de rejoindre les quelque 300 licenciées (du baby-hand à l’équipe de Nationale 1) qui participent à faire vivre la grande famille de l’ESBF.
ESBF
42, avenue Léo-Lagrange à Besançon
Tél. 03 81 47 35 85 https://www.esbf.fr