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Parc national de forêts : actif de nature

Directeur du Parc national de forêts depuis 2021, Philippe Puydarrieux apporte avec lui une riche expérience dans le domaine environnemental. Pour Décideur, il se livre sur son parcours et sur la double ambition qu’il porte pour le parc : préservation et attractivité.

Rares sont les portraits qui témoignent d’un dévouement aussi fort en faveur de la préservation de l’environnement. Cet attrait pour la biodiversité, Philippe Puydarrieux se l’est forgé depuis sa plus tendre enfance, qu’il a passée dans les Pyrénées et dans les montagnes de son parc national. « J’ai été bercé par la nature. Par la suite, les études m’ont permis de me créer une conscience écologique. » Ingénieur forestier et économiste de formation, il a d’abord travaillé pendant 10 ans dans diverses institutions publiques et privées. Principalement à l’Office national des forêts, où il a travaillé en Corse et à l’île de La Réunion, mais aussi à l’Institut national de recherche scientifique et technologique pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA), où il s’est investi sur l’économie de filières agricoles. En 2012, il rejoint le ministère de l’Écologie en tant que chef du bureau des biens publics mondiaux et prend en charge les études socio-économiques sur les sujets de l’océan, de la forêt, des écosystèmes, du climat, de la biodiversité, et de la gouvernance internationale des ressources. « À cette époque, j’étais surtout mobilisé sur deux dossiers : le lancement de l’évaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques (EFES), un programme qui vise à évaluer les services rendus par la nature en partant du postulat qu’une meilleure connaissance de celle-ci engendrerait une volonté de protection plus forte. Ensuite, il y a aussi eu le projet de loi biodiversité adoptée en août 2016 qui a permis de réglementer l’accès aux ressources génétiques et la reconnaissance de certaines connaissances traditionnelles. » À partir de 2017, il rejoint l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), en Suisse. Pendant quatre ans, il y travaille comme économiste principal en charge des ressources naturelles. Son projet le plus emblématique ? Biodev 2030, qui vise à accompagner un groupe de 16 pays, principalement africains, pour la mise en place d’engagements volontaires des acteurs du secteur privé en faveur de la biodiversité.

« Ma première ambition était de mettre en œuvre des mesures de conversation des patrimoines naturels et en même temps de travailler sur le développement territorial. » Philippe Puydarrieux, directeur du Parc National de Forêts.

Concilier préservation et attractivité

Avec un tel parcours, le Parc national de forêts ne pouvait espérer meilleur profil. D’autant que Philippe Puydarrieux a déjà vécu plusieurs expériences au sein de parcs nationaux comme dans les parcs de la Vanoise et du Mercantour. « Après un parcours international, je souhaitais revenir sur un territoire beaucoup plus local pour renouer avec le concret et une certaine simplicité dans l’approche humaine. » Nommé par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et par Bérangère Abba, secrétaire d’État à la Biodiversité, il a pris ses fonctions de directeur du parc en janvier 2021. « Ma première ambition était de mettre en œuvre des mesures de conservation des patrimoines naturels et en même temps de travailler sur le développement territorial. C’est un exercice délicat : il faut trouver le juste milieu pour concilier ces deux enjeux de préservation et d’attractivité. Être directeur d’un parc national, c’est finalement un métier d’équilibriste ! » Pour faire vivre ce parc, il peut compter sur une équipe d’une trentaine de personnes, passionnées et mobilisées pour renforcer le rayonnement de ce territoire. Pour l’année 2023, le parc national de forêts se fixe trois objectifs : un premier chantier stratégique concerne la réalisation d’un contrat d’objectifs et de performance avec l’État, qui définira les objectifs prioritaires pour les cinq prochaines années. Un deuxième portera sur la stratégie scientifique du parc afin d’identifier les besoins de connaissances et de planifier les études pour protéger les patrimoines. Un dernier, sur la réalisation d’un schéma d’interprétation visant à définir une « identité fédératrice » à ce territoire inter-départemental, et même interrégional, pour être capable de parler à tous les publics. Aujourd’hui encore, Philippe Puydarrieux n’en finit pas d’être émerveillé par ces 2 000 kilomètres carrés de nature qui l’entourent. « Ce qui m’a particulièrement marqué dans le Parc national de forêts, c’est la diversité des mosaïques paysagères. C’est aussi une ambiance calme, apaisante, ressourçante. »

Le Parc national de forêts, qu’est-ce que c’est ?

Situé à cheval entre la Bourgogne et la Champagne, à moins d’une heure en voiture de Dijon, le parc national de forêts s’étend sur près de 2000 kilomètres carrés – dont 560 de zone réglementée. Né fin 2019, il est le plus récent des 11 parcs nationaux français et l’unique parc national de la moitié nord de la France. Sa vocation première ? Protéger et valoriser la nature et plus particulièrement les forêts feuillues de plaine. Il permet aussi aux scientifiques d’étudier les effets du changement climatique sur ces espaces naturels. Il est aussi la promesse de nombreuses balades, activités de loisirs et culturelles en famille ou entre amis.

Parc national de forêts
20, rue Anatole-Gabeur à Arc-en Barrois
www.forets-parcnational.fr
03 25 31 62 35

Crédit photo : Jonas Jacquel

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