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Le circuit Dijon-Prenois fête ses 50 ans

Mercredi 12 octobre, le circuit de Prenois met les petits plats dans les grands à l’occasion de ses 50 ans. Des festivités ouvertes au grand public (voir encadré) avec la présence d’un nombre impressionnant de légendes des sports mécaniques. Dans leur dernier numéro, la rédaction de nos cousins de Monsieur en Bourgogne se posait une drôle de question. Et si, cet aimant économique, qui fait rayonner notre territoire dans le monde entier, n’avait pas existé ? Les réponses sont instructives.

1. Les sports mécaniques auraient été privés d’un plus beaux tracés au monde

L’histoire est connue. C’est au cours d’une partie de chasse à la fin des années 1960 que Francois Chambelland, personnalité célèbre de la région, a une vision. C’est ici dans les bois de Prenois, à douze kilomètres de Dijon, qu’il imagine un circuit permanent. Un équipement pas si courant en Europe à l’époque. Le 26 juin 1972, c’est en grande pompe que le tracé, dont le dessin fut notamment pensé par Jean-Pierre Beltoise, est inauguré.

De tout temps, les pilotes souligneront leur attachement aux toboggans de Prenois (surnom donné à la piste du fait de ses dénivelés, importants et si caractéristiques). « Un vrai et beau tracé, ultra-rapide et à l’ancienne et qui n’a pas été dénaturé, c’est rare », se réjouissait  Tom Kristensen, le recordman des victoires aux Vingt-Quatre heures du Mans lors de manche qui clôturait la saison 2009 du prestigieux championnat allemand DTM.

2. La plus belle bagarre de l’histoire de la formule 1 n’aurait pas eu lieu

Dès 1974, le circuit de Prenois devient le théâtre du championnat du monde de Formule 1. Une première course remportée par le regretté et si rapide Suédois Ronnie Peterson. Mais ce sont les derniers tour du Grand Prix de France 1979 qui marqueront à jamais l’histoire du circuit. Jean-Pierre Jabouille et sa Renault signent alors la première victoire d’un moteur turbocompressé en championnat du monde. Un exploit pourtant en grande partie éclipsé par l’incroyable bataille que se livrent, pour la deuxième place, Gilles Villeneuve, sur Ferrari, et René Arnoux, sur l’autre Renault. Un combat interminable, roues contre roues, durant plusieurs tours. Trente-sept ans plus tard, ce duel est toujours considéré comme la plus belle et chevaleresque passe d’armes de tous les temps en Formule 1. Et elle reste la plus visionnée sur YouTube !

« Plus de 60% des pilotes auto et moto ou des écuries sont allemands, autrichiens, anglais, russes, belges italiens et bien sûr Suisses. »  -Yannick Morizot, président du Circuit Dijon-Prenois.

3. De nombreux hôtels n’existeraient pas

Deux cent trente. C’est le nombre de jours pendant lesquels, chaque année, le circuit est loué. À la grande satisfaction de son président, Yannick Morizot. « Il y a une dizaine d’années, nous avons remis la piste aux plus hautes normes de sécurité voulues par la Fédération internationale automobile, mais tout l’enjeu fut de réussir à le faire sans dénaturer son incroyable tracé. » C’est-à-dire sans ajouter de chicanes qui auraient, à coup sûr, abîmé un tracés dont l’originalité repose sur de grandes courbes rapides et techniques. « Les organisateurs de courses, les teams professionnelles et les nombreux gentlemen drivers qui contribuent au succès économique du circuit nous ont confirmé que cela fait la différence au moment de choisir leur piste. »

Voilà pourquoi le circuit rayonne bien au-delà des frontières bourguignonnes. En effet, la plupart des clients ne sont pas originaires de la région mais viennent de toute l’Europe. « Plus de 60 % des pilotes auto et moto ou des écuries sont allemands, autrichiens, anglais, russes, belges, espagnols, italiens et bien sûr suisses. » Car nos voisins helvétiques, privés de circuit dans leur pays, portent dans leur cœur le circuit de Prenois, qu’ils considèrent un peu comme leur piste nationale. De quoi positionner « l’entreprise Prenois » comme un véritable acteur économique local.

« Pour l’industrie hôtelière de notre département, cela représente environ 90.000 nuitées par an et plus de 250.000 repas« , explique Yannick Morizot. Un hôtelier bien connu de la région assure même que, sans le circuit, « certains seraient contraints de fermer ». Les pilotes et leur staff constituent bel et bien une source de revenus significative pour la région. Pour les hôtels et les restaurants, mais aussi pour les boutiques et les cavistes, qui voient défiler les pilotes et leurs accompagnateurs (trices) – une clientèle plutôt haut-de-gamme qui vient à Dijon avant tout pour se faire plaisir. « Le ticket moyen de cette clientèle est bien supérieur à la moyenne des touristes de passage« , confie un commerçant de la rue des Forges à Dijon.

4. Le plus grand rassemblement de moto d’Europe ne se déroulerait pas dans notre région

Si Prenois reçoit toujours quelques-uns des plus prestigieux championnats auto et moto, le circuit a aussi a habilement surfé sur le phénomène de l’historique. Il accueille le Grand Prix de l’Âge d’Or mais aussi les Coupes Moto Légende. Rien de moins que le plus gros rassemblement de motos anciennes d’Europe… Venues du monde entier, plus de 3.000 motos de collection attirent, à chaque fois, pas moins de 30.000 spectateurs !

5. Il nous manquerait un des plus importants espaces événementiels du Grand Est

Quand les actionnaires actuels du circuit de Dijon-Prenois rachètent le circuit en 1995 à François Chambelland, ils décident de se doter des moyens nécessaires en investissant sans relâche, année après année, pour que les infrastructures soient à la hauteur du prestige de la piste et des attentes de clients aussi fidèles qu’exigeants. « Il nous était apparu évident que les infrastructures avaient vieilli. Compte tenu de la typologie de nos clients internationaux, nous nous devions de tout remettre à niveau. Après avoir terminé le gros chantier de la piste, nous avons intégralement reconstruit, en trois ans, les paddocks et les espaces d’accueil, afin de répondre aux normes et au confort attendus pour une piste internationale telle que la nôtre« , explique Yannick Morizot.

En bon visionnaire, le président avait conscience que ces structures permettraient au circuit de devenir aussi un lieu idéal pour accueillir des événements non liés aux sports mécaniques, en journée comme en soirée. Un développement vers l’événementiel assumé qui se révèle gagnant. La CPME, le Medef, Dynabuy, des associations de commerçants et d’entreprises, Bourgogne Franche-Comté Mobilité électrique, le conseil départemental de la Côte-d’Or ont déjà bien compris l’intérêt du site. Arthur Deballon, le président du Cercle Com qui y a organisé la soirée de rentrée de l’association en septembre dernier se montre dithyrambique : « C’est un site idéal à tous points de vue. À la pointe de la technologie, connectées au haut-débit et dotées d’un équipement de restauration parmi les meilleurs, les infrastructures sont impressionnantes. Et il est facile, au gré des aléas du climat, de passer des espaces extérieurs non couverts à des espaces couverts ou de profiter des locaux« .

Unique dans la région en effet. D’autant plus que les salles ont été pensées comme des espaces modulables pour accueillir de 10 à plus 300 personnes. Une opération bien pensée sur le plan économique puisque la mise en place de ces réunions ou séminaires peut se dérouler en parallèle de l’exploitation de la piste. La réussite incontestable de cette diversification consolide le modèle économique du circuit de Dijon-Prenois, qui se positionne désormais comme le site le plus visité de Côte-d’Or juste après les Hospices de Beaune !

Programme de la journée anniversaire du mercredi 12 octobre de 9h à 18h :

Festivités ouvertes à toutes et tous, totalement gratuites. Animation : Anthony Buonocore.

Toute la journée :

  • Présences exceptionnelles et séance de dédicaces de nombreuses légendes qui ont marqué notre histoire.
  • Exposition de véhicules de collection et de courses.
  • Dégustation de produits régionaux (Vive la Bourgogne Franche-Comté, Fromagerie Delin, etc.).
  • Nombreux exposants (Dijon Auto Racing, Skima Drawing, Association du Sport et Plus) et diverses animations sur la paddock tout au long de cette journée (Dijon Racing Slot, etc.).
  • Tarifs privilégiés pour les sessions karting.

En matinée :

  • Baptêmes en GT offerts par le circuit avec ExperPilot (Attention déjà complet)

En après-midi :

  • Conférence de presse en présence des pilotes.
  • Roulages des concessionnaires partenaires.

Restauration et buvette sur place.

De nombreuses légendes présentes qui ont marqué l’histoire du tracé dijonnais seront présentes avec entre autres :

Les pilotes Jacky Ickx, René Arnoux, Jacques Laffite, Arturio Merzario, Giacomo Agostini, Henry Pescarolo, Jochen Mass, Erik Comas, Jean Ragniotti, Guy Frequelin, Steve Parrish, Gérard Cuynet, Christian Danner, Hubert Rigal, Christophe Bouchut, Bruno Saby, Eric Hélary, Charles Milési, Philippe Gaillard ou encore le cycliste Bernard Thévenet. Mais aussi des acteurs importants du Sport Auto tels que Jean-Louis Moncet ou Bernard Asset.

circuit-dijon-prenois.com

Crédit photo : Warm Up

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