Tout entrepreneur, au début de son exercice professionnel ou en cours d’exercice, peut se poser la question de savoir si le régime d’exploitation qu’il a choisi est opportun. Zoom sur les holdings, des sociétés pas comme les autres.
On entend souvent parler d’une société holding pour détenir des titres de sociétés d’exploitation, sans toujours savoir réellement à quoi cela correspond. Tout d’abord, créer une holding permet de bénéficier, sur les remontées de dividendes, d’une fiscalité plus avantageuse, relativement à toute détention directe par une personne physique. Lorsqu’une société holding « fait écran » entre le porteur de titres et la société d’exploitation en en détenant plus de 5%, le régime mère-fille s’applique. Dans cette hypothèse, les remontées de dividendes au bénéfice de la holding se font en quasi franchise d’impôts, puisque la quasi intégralité des bénéfices de la société d’exploitation remontés dans la holding n’est pas fiscalisée. Seule une quote-part très faible l’est in fine. Ainsi, le porteur de projet qui envisage de réinvestir dans l’immobilier, ou dans des structures de capitaux pour une opération de croissance externe, aura donc une meilleure capacité de financement en passant par une société holding qu’après avoir payé, sur les distributions de bénéfices, la flat tax à 30%.
« Constituer une holding c’est optimiser son patrimoine. Tout chef d’entreprise devrait y songer » Maxence Perrin, avocat d’affaire à Dijon.
D’un point de vue organisationnel, il est aisé de créer un groupe de sociétés structuré en bénéficiant d’une société holding détentrice des titres des sociétés d’exploitation. Le cas échéant, le dépôt du bilan d’une de ces sociétés n’impacte pas le reste du groupe. Une société holding permet également de remonter, en son sein, des postes qui auront vocation à travailler pour d’autres sociétés du groupe, comme un directeur administratif et financier, un secrétaire, ou encore des techniciens de surface ou informatiques. Il sera en effet possible de concentrer ces emplois au sein de la société holding, puis de refacturer aux filiales des prestations de management fees, de mettre en place des mandats sociaux rémunérés au sein des sociétés filiales, ce qui facilitera la gestion des emplois rémunérés au sein du groupe.
Enfin, lorsque l’on rachète les titres d’une société d’exploitation, il peut être plus aisé de recourir à une holding pour rembourser la dette sénior d’acquisition, que de le faire à titre personnel, dans la mesure où les dividendes qui peuvent servir à financer la dette d’acquisition seront moins fiscalisés s’ils sont distribués à travers une société holding au titre du régime mère-fille présenté ci-dessus, que s’ils étaient sortis en personne par le porteur de projet assujetti à la flat tax de 30%.
En définitive, de nombreux avantages sont à attendre d’une société holding pour le chef d’entreprise ayant des ambitions de croissance business ou patrimoniale.
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Texte : Maxence Perrin / Photographie : Jonas Jacquel