Le magazine des décideurs & des réseaux de  Bourgogne-Franche-Comté

Hôtels Bourgogne Qualité : La cinquième génération

Caroline et Anthony, les enfants de Patrick Jacquier, ainsi que le beau-fils de ce dernier, prennent progressivement les rênes du groupe hôtelier familial, qui comptera bientôt 15 établissements. La suite de l’histoire s’écrira entre continuité et innovation. 

Dans la famille Jacquier, je demande Caroline et Anthony. La fille et le fils de Patrick Jacquier, qui dirigeait le groupe hôtelier familial jusqu’à présent. La petite-fille et le petit-fils d’Alain Jacquier, qui est toujours le président. Les représentants de la cinquième génération aux commandes, depuis que leur arrière-arrière-grand-mère a créé l’hôtel Central – actuel Ibis Central –, à la fin des années 1920. « Forcément, cela nous oblige, reconnaît Caroline Jacquier. C’est une belle histoire, dont nous allons écrire la suite. Nous nous saisissons de notre rôle très naturellement car la vie des hôtels que géraient notre père et notre grand- père ont toujours fait partie de notre quotidien, depuis notre enfance. » Patrick Jacquier, à 68 ans, reste présent, mais plutôt « dans un rôle de sage », confie-t-il. Chacun des deux enfants ainsi que Christophe Delbecque, le mari de Caroline, assurent dorénavant la gouvernance, ils se sont réparti les rôles et « vont construire le groupe de demain, dans la continuité de ce que nous avons fait avant eux ». 

NOUS NOUS SAISISSONS DE NOTRE RÔLE TRÈS NATURELLEMENT CAR LA VIE DES HÔTELS QUE GÉRAIENT NOTRE PÈRE ET NOTRE GRAND-PÈRE ONT TOUJOURS FAIT PARTIE DE NOTRE QUOTIDIEN, DEPUIS NOTRE ENFANCE.

Caroline Jacquier

L’aventure en région parisienne depuis 2018 

Avant eux ? Ce fut la construction, pas à pas, d’un puissant groupe hôtelier, composé de 14 établissements, bientôt 15. Avec une relation particulièrement forte avec le groupe Accor, mais pas systématiquement car les Jacquier aiment aussi leur indépendance À Dijon, giron du groupe, la famille Jacquier exploite cinq hôtels, de l’économique B&B de la place Grangier jusqu’au luxueux Grand Hôtel La Cloche (M Gallery).

Elle a construit des hôtels à Beaune et à Chalon- sur-Saône et s’est lancée en région parisienne avec succès, depuis 2018, avec un Mercure qui ne désemplit pas dans le 17e arrondissement et un Suites Novotel proche de Roissy. C’est dans les hôtels du groupe que les deux enfants Jacquier ont appris le job, exerçant les différents métiers, y compris le ménage, la réception, la plonge en cuisine… « Une école de la vie, reconnaît Caroline Jacquier. On remercie nos parents de nous avoir obligés à ce passage. Cette initiation nous permet de connaître parfaitement nos établissements, les contraintes de chaque métier. C’est un atout pour diriger le groupe. » 

Mama Shelter, 120 nouvelles chambres d’hôtels haut-de-gamme à Dijon en 2023 

La suite est déjà en route. C’est d’abord la construction du quinzième hôtel du groupe, à Dijon. « La crise Covid nous a amené à réfléchir, à repenser complètement l’offre que nous voulions faire sur ce site exceptionnel [ndlr : l’ancienne caisse primaire d’assurance maladie, juste en face de la cathédrale Saint-Bénigne] », explique Patrick Jacquier. Fruit de la réflexion : les Jacquier implantent à Dijon l’enseigne Mama Shelter, « un concept disruptif » de 120 chambres plus un restaurant qui va voir le jour l’an prochain dans une place laissée libre, « le chaînon manquant dans l’hôtellerie dijonnaise » sur le créneau du « haut-de-gamme économique ».

« On ne peut plus faire de l’hôtellerie comme avant, analyse Anthony Jacquier. Notre métier consiste à nous adapter en permanence aux besoins et aux envies du client. Le digital en est un exemple éloquent. Chez Mama Shelter, si les chambres sont relativement classiques, les espaces de vie, en revanche, sont très originaux, accueillants pour le travail comme pour les loisirs ou pour faire la fête. L’hôtel devient un lieu de vie, qui répond à tous les besoins urbains. » L’innovation, donc, qui est une des marques de fabrique de la famille. Alain Jacquier n’avait-il pas, dès les années 1960, équipé les 89 chambres du Central de salles de bains individuelles, à une époque où tant de logements n’en possédaient pas encore ? Patrick Jacquier n’avait-il pas osé saisir l’opportunité de l’hôtellerie économique, avec l’enseigne Villages Hôtel ? 

Un marché dijonnais qui explose 

De leurs aïeux, Caroline et Anthony Jacquier ont appris le fondamental : le service, le service, le service ! Des établissements refaits et bien tenus, une bonne literie, un accueil soigné : « c’est la base du métier ! » « Mais si l’on part du principe que l’hôtel, c’est sa maison en mieux, la question que l’on se pose aujourd’hui est de savoir quoi proposer alors que, dans nos maisons, nous avons déjà tout ! », s’amuse Anthony Jacquier. La réflexion est ouverte pour la nouvelle génération, qui ne s’interdit rien alors que le marché hôtelier connaît une explosion sans précédent – 700 nouvelles chambres vont ouvrir d’ici à l’an prochain. Pas même d’explorer d’autres villes, certainement pas d’essayer d’autres concepts. Mais toujours avec le respect de ce qu’on leur a laissé en héritage. 

ON NE PEUT PLUS FAIRE DE L’HÔTELLERIE COMME AVANT. NOTRE MÉTIER CONSISTE À NOUS ADAPTER EN PERMANENCE AUX BESOINS ET AUX ENVIES DU CLIENT.

Anthony Jacquier

Pour plus d’informations : hotels-bourgogne.com 

Jonas Jacquel

PHOTOS :

Réseaux sociaux
Application
Annonceurs
Derniers articles
Dans la même catégorie...